Nouri: 74 mille migrants irréguliers arrêtés depuis janvier 2024
Lors de son intervention, mercredi, au Forum transméditerranéen de la migration abrité par la capitale libyenne Tripoli, le ministre de l'Intérieur, Khaled Nouri, a souligné que la participation de la Tunisie vient confirmer la grande importance qu'elle accorde à cette question dans toutes ses dimensions et répercussions et le souci constant de renforcer la coopération, la solidarité et l'intégration pour préserver la sécurité et la stabilité des pays du bassin méditerranéen.
Nouri a ajouté que la lutte contre ce phénomène ne peut être menée par chaque pays seul et nécessite la concertation des efforts des pays concernés dans le cadre d'un plan d'action unifié et sérieux.
Nouri a indiqué que la Tunisie figure parmi les pays les plus touchés par le phénomène de l'immigration irrégulière, au même titre que l'Egypte, l'Algérie et la Libye, en raison de plusieurs facteurs et données imposés par la conjoncture régionale et internationale actuelle, outre sa situation géographique et sa proximité des côtes italiennes et son climat doux qui facilite le processus de navigation des passagers clandestins vers l'espace européen.
Nouri a également souligné que la Tunisie est devenue l'un des pays les plus touchés par la migration irrégulière et est devenue la destination privilégiée de tous ceux qui souhaitent se diriger vers l'espace européen, ce qui a engendré de nombreux problèmes et répercussions économiques, sociales et sécuritaires. Le coût alloué à la Direction générale de la Garde nationale a atteint annuellement 103 millions d'euros sans compter les pertes environnementales, sanitaires, économiques, sociales et agricoles, outre la propagation du crime, l'atteinte à la sécurité publique et la violation de la souveraineté à travers l'établissement de tribunaux, d'églises, de lieux de cultes et de prisons.
Nouri a également souligné qu'au cours de la période allant du 1er janvier 2024 au 14 juillet 2024, plus de 74 464 personnes ont été arrêtées en tentant de franchir les frontières maritimes en direction de l'Europe, contre environ 45 000 pendant toute l'année 2022.